Modernisation de la traversée de l’Escaut
Un lieu de vie autour du Pont des Trous
Tournai vous vers l'Escaut
Elargissez votre vision du fleuve
Vous allez revivre en bord d'Escaut
Previous
Next

Questions-réponses

Posez vos questions nous y répondons

Indépendamment de la question du tirant d’eau, l’élargissement répond à la standardisation des péniches en circulation depuis quelques années sur le réseau fluvial européen, et wallon. Ainsi, on ne dénombre pas plus de 3 péniches de classe IV mises en service au cours de ces dix dernières années en Europe. Par contre, les Va se multiplient à bon rythme sur nos cours d’eau. Aujourd’hui, des péniches non standardisées et ne dépassent pas 10,5m de largeur constituent de exceptions. Elles passent à Tournai dans certaines conditions. Leur traversée, périlleuse à hauteur du Pont des Trous et difficile en centre-ville sous certaines conditions de crues, sera facilitée par l’élargissement du quai Saint-Brice et de l’arche centrale du Pont des Trous. Cependant, ces travaux sont principalement voués à permettre le passage des bateaux de classe CEMT Va (110m x 11,40m), qui constituent l’avenir du transport fluvial. Pour rappel, et ce n’est pas un détail, le chantier repose sur un budget de 36 millions d’euros cofinancé par l’Union Européenne et la Wallonie, et une part importante de ce budget sera consacrée à l’amélioration des espaces publics sur les quais tout au long de l’Escaut, entre le pont Delvallée et le pont Delwart.

Selon le planning actuel (septembre 2017), la démolition et reconstruction du Pont-à-Pont est programmée pour mars-avril 2018, en tout cas après la tenue du Carnaval de Tournai (8-11 mars). Plusieurs travaux préparatoires devront être menés, comme, notamment, la déviation des câbles qui passent dans le pont. Ces derniers seront déviés via une passerelle provisoire qui sera érigée un peu en aval du Pont-à-Pont, à partir de janvier 2018. Cette passerelle sera également prévue pour accueillir la circulation des piétons durant la période suivant la démolition et avant la remise en service du nouvel ouvrage, puisque la circulation devra y être interrompue. Les équipes ont pour obligation que cette fermeture ne dure pas plus de 5 semaines. La construction du tablier du pont (une structure métallique) a été confiée aux ateliers de l’entreprise TMI à Andenne. Quelques semaines avant sa pose, il sera acheminé par barges en quatre tronçons, depuis Andenne jusqu’à la plateforme de Vaulx, où il sera assemblé. Il sera ensuite ramené en une pièce, toujours par barge, jusqu’à son lieu de pose. Des kamags (sorte de chariots sur roues) positionnés sur une barge, serviront à sa pose sur les nouvelles culées. Il s’agira évidemment d’une manœuvre particulièrement spectaculaire.
En juillet 2017, le SPW a fait installer un mât haut de 12 mètres sur le parking de la DGO2, à l’angle de la rue des Puits-l’Eau Basse et du Quai du Marché aux poissons. Une caméra a été placée au sommet de ce mât. Cette caméra permettra, vu sa hauteur et sa localisation, d’assurer une surveillance du chantier côté rive droite au cours des différentes phases de travaux. L’objectif est de s’y prémunir contre les dégradations et autres vols, et, potentiellement, d’utiliser des images des travaux à des fins de promotion du chantier, notamment lors de phases spectaculaires comme la pose du nouveau tablier du pont-à-Ponts. L’installation de ce mât – et, partant, de la caméra – a bien entendu été effectuée dans le plus strict respect des réglementations en vigueur (Commission vie privée…). Une signalétique ad hoc a d’ailleurs été posée pour avertir les passants de la présence de cette caméra.
Le centre ancien de Tournai, et a fortiori les abords de l’Escaut et du Pont des Trous (en ce compris une portion du jardin de la Reine avec les vestiges du boulevard d’artillerie du début du XVIe siècle), constituent une zone à haut potentiel archéologique. Fortifications, moulins, habitats, matériel résiduel : les berges du fleuve dans cette partie de Tournai sont occupées et utilisées au moins depuis le XIIIe siècle. Dès lors, toute intervention dans le sous-sol susceptible de menacer des éléments archéologiques impliquera un suivi et un accompagnement par les services compétents du Service public de Wallonie. En date du 28 mars 2017, soit avant le démarrage effectif de la première phase du chantier de modernisation de la traversée de l’Escaut, une convention a été signée conjointement par la DGO2 et la DGO4 pour encadrer le suivi archéologique des travaux. Ce protocole d’accord s’inscrit dans le cadre réglementaire du Cwatupe, de la Convention européenne pour la protection du Patrimoine archéologique du 16/1/1992 (Convention de Malte), et des clauses inclues au permis. Le Maître d’ouvrage y stipule qu’il permet le libre accès aux excavations aux équipes archéologiques de la DGO4, et ce dès le début des terrassements sur le terrain. De plus, les terrassements sont phasés par tronçons, afin de permettre aux archéologues et aux équipes de chantier de travailler dans en bonne intelligence et dans de conditions de sécurité optimales. La présence des archéologues est d’ailleurs mentionnée dans le plan de sécurité et les consignes données par le coordinateur sécurité aux différentes entreprises. Si des découvertes devaient y être effectuées, la convention prévoit que les travaux pourraient être statés jusqu’à 30 jours hors intempéries, selon le volume et l’importance desdites découvertes. Par ailleurs, un avenant à la convention reste possible en cas d’événements imprévus survenant au cours des travaux de terrain (découverte d’intérêt majeur, par exemple), nécessitant de nouvelles mesures et/ou la modification des modalités fixées par le protocole d’accord. La DGO2, dans le respect de cette convention et de son rôle de maître d’ouvrage d’un chantier d’envergure, met donc tout en œuvre pour permettre la tenue de fouilles archéologiques au droit des travaux d’excavation en cours.
Le canal Seine-Nord n’est que l’un des maillons, côté français, du projet Seine-Escaut. L’élargissement des quais de Tournai, mais également de nombreux autres chantiers sont intégrés à ce projet européen de consolidation du maillage fluvial :

  • Mise en service de l’écluse fluviale de Port 2000 au Havre ;
  • Approfondissement de l’Oise/ mouillage garanti de 3,50 m ;
  • Construction du canal Seine-Nord ;
  • Modernisation du réseau du Nord Pas-de-Calais : relèvement des ponts à 5,25 m ;
  • Approfondissement de la Deûle et de l’Escaut/ doublement de l’écluse de Quesnoy-sur-Deûle/ mise à gabarit de la Lys mitoyenne ;
  • Mise au gabarit de la Lys en Flandre et des canaux jusqu’à Gand ;
  • Augmentation du gabarit dans la traversée de Tournai ;
  • Réouverture du canal Condé-Pommeroeul ;
  • Mise au gabarit de la dorsale wallonne.
Les travaux de modernisation de l’Escaut à Tournai (quais, ponts) s’inscrivent dans une perspective beaucoup plus large, qui vise à développer le transport fluvial dans le Nord-Ouest de l’Europe. Concrètement, le creusement du canal Seine-Nord Europe porte sur la réalisation d’une nouvelle voie navigable entre Compiègne et Aubencheul-au-Bac, dans le Nord de la France ; ces travaux devraient s’étaler de 2017 à 2023. Imaginé de longue date, le projet de canal Seine-Nord a connu un coup d’accélérateur en 2015 : le 10 juillet 2015, la France a en effet reçu la garantie du versement de fonds européens à hauteur de 42 %, le reste étant financé par l’Etat, les Régions et les différentes collectivités territoriales concernées. Ce projet a des répercussions très importantes au niveau des infrastructures fluviales de la Belgique. La Flandre (via la Lys) a, elle, déjà anticipé le passage aux convois de plus grand gabarit (Classe CEMT Vb, 185 m x 11,4 m). Au tour de la Wallonie d’adapter son réseau : le plan Seine-Escaut Est est lancé.
#myfutureistournai